Une bonne idée, la TVA sociale…

La mise en place d’une TVA sociale me semble tout à fait intéressante. Il s’agit en fait d’augmenter de quelques points la TVA actuelle afin de pouvoir diminuer les cotisations sociales versées par les entreprises pour chaque salarié.

Pourquoi faire cela ? Il faut bien voir que nous sommes actuellement en France dans une situation où le coût du travail est élevé. Le coût du travail est la somme des salaires et des cotisations sociales pour une entreprise. Ce qui est cause ce n’est pas tant le salaire que chaque salarié reçoit de l’entreprise, mais plutôt les cotisations sociales que doit verser l’entreprise (pour financer les retraites, l’assurance maladie etc…). Ces cotisations sont élevées et tendent même à augmenter (sous l’effet de dépenses en assurance maladie toujours plus élevée et de l’augmentation du nombre de retraités). La conséquence de ce coût du travail élevé est le manque de compétitivité des entreprises françaises par rapport au reste du monde et leur réticence à embaucher pour ne pas plomber encore plus cette même compétitivité. Les entreprises françaises et surtout les entreprises françaises qui embauchent beaucoup sont en effet gravement pénalisées face à des entreprises du tiers-monde, qui elles, ne supportent pas un coût du travail élevé, les cotisations sociales étant pour elles presque inexistantes. Face à cette situation, certaines entreprises françaises préfèrent… délocaliser leur activité. 

La TVA sociale peut réduire ce problème. En effet, augmenter la TVA permettrait de trouver des financements pour notre sécurité sociale qui compenseraient la réduction des cotisations sociales. Cette-dernière mènerait ainsi à une diminution du coût du travail. Ce déplacement de la charge fiscale du travail vers la consommation rendrait nos entreprises bien plus compétitives en France et sur le marché mondial par rapport aux entreprises étrangères.

En effet, cette TVA sociale frapperait tous les produits, français ou étrangers sans exception. Ainsi nous aurions des entreprises françaises avec un coût du travail moins élevé, ce qui réduirait d’un côté la concurrence "déloyale" de certaines entreprises étrangères qui supportent un coût du travail bien moins élevé. Certes, d’un autre côté, les produits de nos entreprises supporteraient en France une nouvelle taxe (TVA sociale) pour financer la sécurité sociale, mais au même titre que les produits étrangers.  Donc, en conclusion, on réduirait les inégalités de charges fiscales entre entreprises françaises et étrangères tout en permettant le financement de la sécurité sociale, ce financement étant prélevé aussi bien sur des produits français que sur des produits étrangers et non plus seulement à travers des cotisations demandées aux seules entreprises françaises.

De plus, pour le commerce extérieur, nos entreprises pourraient exporter des produits moins chers à l’étranger puisque supportant moins les cotisations sociales des salariés. Notons également que cette mesure favoriserait les entreprises françaises qui embauchent beaucoup puisqu’elles supportent actuellement de ce fait une charge lourde en terme de cotisations sociales…

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Pour une politique pragmaniste…

Profondément humaniste, je crois en la sacralité de la vie humaine et au droit intangible de chacun de grandir pleinement vers la Liberté, stade où plus rien ne l’éloigne du bonheur de s’être accompli parfaitement. Mais comment atteindre cet idéal ? Comment protéger l’être humain et lui garantir le bonheur ? Le but est certes très noble, mais quels en sont les moyens ? Comment y parvenir ?

Pour répondre à ces questions légitimes, je ne vois qu’une solution : le pragmatisme. « Ce qui compte, c’est ce qui marche ». Le pragmatisme nécessite pour moi le débat citoyen objectif, honnête et constructif. Le pragmatisme, c’est savoir sortir des vieilles recettes figées, savoir se remettre en question, savoir reconstruire…

Mais le pragmatisme ne doit pas devenir une fin en soi. Il doit toujours être mis au service de l’idéal humaniste du respect de la vie humaine et du développement de chacun vers la Liberté totale. Un pragmatisme sans idéal à servir peut devenir dangereux, destructif de ce qui est humain. C’est pourquoi je me définirais comme un « pragmaniste », défenseur de l’attelage gagnant du pragmatisme au service de l’humanisme, défenseur du « pragmanisme ».

Le pragmaniste refuse de s’enfermer dans des solutions toutes faites au malheur des hommes et totalement repliées sur elles-mêmes. Il dénonce donc (entre autres) la lutte des classes (qui veut qu’il faille lutter sans cesse contre « le patron qui est méchant par nature et qui fait tout pour accroître sa domination  sur le travailleur qui lui est gentil »), le libre-échange à tout prix (qui affirme que le chemin vers le bonheur passe par la maxime « plus le marché est libre, plus l’homme est libre ») ou encore le libertarisme (qui clame fièrement qu’il est « interdit d’interdire », dogme permissif et de l’ « ultra-tolérance » complètement inapproprié pour une vie en société et pour un individu qui cherche à se construire en s’appuyant sur des bases solides et des gardes fous)…

Le pragmaniste, c’est celui qui sait toujours où il faudrait aller (idéal humaniste) et qui cherche comment y parvenir (pragmatisme qui suppose le débat, la remise en question, la connaissance et la reconstruction permanente).

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L’enfant a besoin d’un papa et d’une maman…

Une des revendications constantes du lobby homosexuel est le « droit à l’enfant » pour les couples de même sexe, au nom de l’égalité de ces-derniers avec les couples hétérosexuels. Or, je pense pour ma part qu’au nom de cet égalitarisme forcené et victimaire et de la satisfaction de fantasmes égoïstes, ces homosexuels détournent le regard du principal intéressé : l’enfant. Il devient urgent de cesser ce nombrilisme et de réfléchir vraiment à ce qu’il y a de mieux pour l’enfant.  

Revendiquer « le droit à l’enfant », c’est être égoïste

Les couples gay ne peuvent avoir un droit à l’adoption pour la simple raison qu’il n’existe pas de droit à l’enfant, pas plus chez les homosexuels que chez les hétérosexuels. L’enfant n’est pas un objet de droit, il est sujet de droit. Considérer une personne humaine comme un objet de droit c’est le mettre au rang de l’esclave, d’animal de compagnie ou de joujou. Ce qui compte donc avant tout c’est les droits de l’enfant. Dans l’adoption, la puissance publique ne « distribue » pas un enfant abandonné à un couple qui ne peut pas en avoir un biologiquement : elle offre à un enfant des parents, une maman et un papa. En fait, elle offre à cet enfant ce qu’il y a de plus stable, de plus sécurisant et de plus riche pour qu’il puisse bien grandir et développer au mieux sa personnalité et son identité.  

Offrir ce qu’il y a de plus stable et de plus riche possible à l’enfant  

L’enfant a le droit, surtout lorsqu’il est dans une situation aussi difficile que celle de l’adoption, de pourvoir grandir dans un environnement aussi stable que possible.Or cette stabilité est tout d’abord le fait de la filiation. En grandissant avec une mère et un père, l’enfant peut se replacer charnellement et symboliquement dans une filiation, dans une Histoire, de façon claire et simple, ce qui lui donne de la force pour bâtir son petit avenir. La filiation est un point essentiel de la construction de son identité (savoir d’où l’on vient pour pouvoir construire sans trouble son futur). Et comme le rappelle Sylviane Agacinski, philosophe, « il faut toujours du masculin et du féminin pour faire naître un enfant. Et même pour le fabriquer en laboratoire. Autrement dit, je crois que l’établissement d’une filiation, pour un enfant, doit se faire de façon bilatérale qui désigne le côté mâle et le côté femelle, même lorsqu’il y a don de gamètes ».  Dès lors quoi de mieux pour l’enfant qu’une paternité et une maternité qu’un papa et une maman adoptifs pourront lui offrir et sur lesquelles il pourra transposer sa filiation et son origine le temps de grandir et de se fortifier. Ces-dernières seront certes fictives pour un adulte, mais tellement importantes et crédibles pour un enfant qui pourra ainsi se développer en paix jusqu’à qu’il ait l’âge de comprendre avec moins de trouble qu’il a été adopté.  Sans une mère identifiée comme telle et un père identifié comme tel l’enfant ne peut construire harmonieusement sa personnalité. Pour l’enfant, le père est celui qui a désiré sa mère et sa mère est la femme dont il est né et qui a désiré son père. Rappelons que parmi toutes les espèces, l’humanité est celle qui reconnaît son père et sa mère. La paternité et la maternité ne sont pas des rôles interchangeables. Le père et la mère ne sont pas d’abord des éducateurs. Ils sont d’abord des géniteurs.   

De ce fait, au-delà même de la simple filiation, il est indispensable que dans l’esprit de l’enfant, soit unis dans une même réalité sa généalogie, le désir de ses parents, sa conception, sa naissance et son éducation. L’enfant peut ainsi s’appuyer sur une base solide et logique. Schématiquement, on peut dire que cette base de construction de l’identité est bonne lorsque l’enfant peut dire « je proviens de mes parents, de leur Histoire, de leur amour, je suis une partie de maman et une partie de papa et mes parents m’aiment, ne m’abandonnent pas, m’éduquent ».  Lorsqu’un de ces éléments faits défaut, l’enfant éprouve les plus grandes difficultés à se construire. Une littérature scientifique surabondante le prouve. Comme l’écrit Xavier Lacroix, «la quête douloureuse de leur origine par les enfants nés “sous X”, les difficultés propres à l’adoption indiquent bien que les ruptures dans l’histoire, les dissociations entre les différentes composantes de la parenté, sont autant de complications dans la vie de l’enfant. Dès lors, il est souhaitable qu’à la discontinuité liée à l’adoption [que l’enfant ressent parfois malgré l’attention des parents de ne pas lui faire sentir tout petit] ne vienne pas s’ajouter une seconde discontinuité, à savoir la perte de l’analogie entre le couple d’origine et le couple éducateur. C’est a fortiori parce qu’il est adopté qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère.»  

En outre, avoir un père et une mère, c’est avoir pour l’enfant un accès direct au monde masculin et au monde féminin. Ceci est une source de richesse énorme. Non seulement l’enfant pourra construire son identité par rapport à ces deux mondes (en s’opposant à l’un et en s’identifiant à l’autre), mais il pourra aussi développer du respect pour les deux sexes, pour les hommes et les femmes.  

En conclusion : Non à l’adoption d’enfants par les personnes de même sexe  

Je m’oppose à ce type d’adoption parce que c’est l’enfant qui doit être mise au centre de la question. Or l’enfant à le droit à ce qu’il y a de mieux pour bien se développer, c’est-à-dire (entre autres) à la plus grande stabilité et la plus grande richesse possible. Avec une maman et un papa, même adoptifs, l’enfant a la possibilité de se construire sur un socle solide constitué du lien logique de continuité entre filiation, désir du couple, conception, naissance et éducation (il en a en tous cas bien plus la possibilité qu’avec un couple homosexuel !). En effet, une discontinuité entre l’un de ces éléments est source de troubles. Une maman et un papa sont également la plus grande richesse que l’on puisse souhaiter à l’enfant, car c’est un accès direct au monde masculin et féminin, source de construction d’identité et de découverte du sexe opposé.  

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De grâce, ne tuez pas le mariage…

Le mariage est aujourd’hui une institution qui réunit une femme et un homme qui souhaitent vivre une aventure commune dont le couronnement ultime peut être la conception et l’éducation d’un enfant. Or, il existe aujourd’hui une tendance dans notre société à remettre en cause cette institution. En effet, sous l’impulsion d’un véritable "lobby" (il faut appeler les choses par leur nom) homosexuel, l’idée de l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe est assénée comme une obligation au nom du progrès et de l’égalité matérielle et surtout symbolique entre homosexue(le)s et hétérosexuel(le)s. Je pense pour ma part que cette ouverture n’est pas possible sauf à tuer l’institution du mariage. Ci-dessous ma petite analyse personnelle de la situation.  

Le mariage, source de repères précieux pour notre société 

La spécificité et la richesse inouïe du mariage est d’être le symbole essentiel de valeurs fortes et fondamentales pour notre société qui sont la coexistence respectueuse du monde masculin et du monde féminin et l’accueil d’une descendance. Ceci le place en fait sur un plan particulier où «l’égalité » revendiquée par les lobbies homosexuels n’est pas possible.  

En effet, la première richesse symbolique du mariage est de mettre en exergue la vie commune d’un homme et d’une femme, qui incarne une situation où le monde masculin et le monde féminin peuvent vivre ensemble dans le respect, la complémentarité, malgré l’altérité. L’identité sexuelle (féminine ou masculine) est la première identité de chaque être humain . C’est donc elle qui est à la base de l’altérité puisqu’elle coupe le monde en deux : un homme ne vivra jamais ce qu’une femme peut vivre et vice-versa. Comme le précise l’anthropologue Françoise Héritier, la différence des sexes représente bien un "substrat anatomique" et un "alphabet universel". Mais elle souligne aussi que s’il faut comprendre le donné de la différence des sexes comme une structure élémentaire de différenciation entre homme et femme, il est aussi urgent de ne pas le laisser dégénérer en inégalité. En effet, l’altérité peut mener à l’incompréhension, voire même pire au rejet et à la domination de l’autre. Nous vivons malheureusement dans un monde où la guerre des sexes est sans cesse présente, à travers, par exemple, l’activisme de certaines féministes enragées ou pire à travers la domination machiste de l’homme sur la femme (pornographie violente, femmes battues, inégalités salariales…). Face à cela, le mariage peut donc jouer le rôle de repère social fort :il peut être la cellule de base de la compréhension, du respect et de la coexistence entre homme et femme. En ce sens, le mariage est la première pierre pour construire la parité homme/femme. Il est donc normal qu’il soit érigé au rand d’institution : la société se donne par là un repère fondamental.  

La seconde richesse symbolique du mariage réside dans la conception, l’accueil et l’éducation d’un enfant, c’est à dire d’une descendance pour assurer l’avenir de l’aventure humaine. A travers le mariage, la société humaine célèbre la beauté de la Vie, elle célèbre la communauté qui continuera à exister grâce à l’union d’un homme et d’une femme. Le mariage n’est certes pas toujours source de Vie, mais on souligne à travers lui les grands bienfaits que peut avoir l’union d’un homme et d’une femme. Le mariage est donc aussi une institution parce qu’il pose un second repère fondamental : l’union entre un homme et une femme permettant la conception d’un enfant, couronnement ultime, est une richesse supplémentaire pour la société.  

Le mariage a donc une fonction sociale essentielle : il est une véritable institution parce qu’à travers lui la société pose des valeurs fondamentales pour le « mieux vivre ensemble ». En effet, qui refuserait d’affirmer l’impérieuse nécessité de repères stables permettant la réalisation du respect homme/femme, voire de la parité ? Qui nierait l’importance de souligner les bienfaits de la conception d’enfants pour l’avenir de notre société ? Or si le mariage était ouvert aux personnes de même sexe, il ne pourrait plus porter ces valeurs, il perdrait alors sa spécificité et il cesserait alors d’exister.  

La mise à mort du mariage  

Une minorité parmi les personnes homosexuelles souhaite ardemment l’ouverture du mariage aux couples de même sexe au nom de l’égalité matérielle et surtout symbolique. Mais je pense que ces homosexuel(le)s se trompent de combat : le mariage ne peut leur offrir ce qu’ils cherchent parce que de part sa spécificité (les valeurs légitimes dont il est pétri), il se situe sur un autre plan. En effet, le mariage renvoie aux valeurs d’ouverture du masculin sur le féminin et de conception de la descendance : ce sont des champs qui ne correspondent pas au monde de l’homosexualité.

On le voit, le mariage n’est pas un simple contrat que l’on fermerait aux personnes homosexuelles pour les discriminer. Le mariage est une institution : ce qui signifie qu’il porte en lui des repères importants pour la vie en société. Or « ouvrir » le mariage aux couples de même sexe, c’est le vider de sa substance. Comment mettre en exergue l’idéal de construction d’une harmonie entre monde masculin et monde féminin dans le cas d’un couple homosexuel ? Comment souligner le miracle de la conception d’une descendance dans le cas d’un couple qui ne pourra jamais donner la Vie ? « Ouvrir » le mariage aux personnes de même sexe, c’est donc le tuer, le faire passer d’institution à un simple contrat. Peut-on vraiment accepter de mettre à mort une institution qui transmet des valeurs si positives pour notre avenir ?  

Une soif de reconnaissance légitime mais excessive  

Aveuglé par un égalitarisme simpliste et malsain ce lobby homosexuel voudrait imposer une situation d’égalité dans le cas d’une institution qui ne les concerne même pas au risque de la dénaturer. Car, non, deux homosexuels ne peuvent pas incarner l’ouverture du monde masculin au monde féminin et non, deux homosexuels ne peuvent pas incarner le don de la Vie. Est-ce si difficile de reconnaître ses propres limites ? En fait, ce combat s’apparente plus à un excès bien compréhensible. Après des siècles d’oppression, il existe chez cette minorité homosexuelle comme une soif de revanche face au monde hétérosexuel : c’est la passion qui crie et non la raison qui réfléchit.  

Cet excès n’est pas bon, car il tend à détruire sans réflexion la richesse et la sagesse de vieilles institutions qui ont encore beaucoup à nous apprendre, surtout en ces temps de manque grandissant de repères stables. Il peut donc frustrer beaucoup de citoyens qui sont attachés à cette richesse et à cette sagesse, sans être pour autant de « méchants homophobes intégristes-catholiques-réactionnaires »… et les mener à devenir homophobes ! Je partage aussi l’analyse de Laurent Dispot (militant historique de la cause homosexuelle) qui juge l’attitude du « lobby gay » dangereuse car source potentielle d’un regain d’une homophobie qu’il juge en régression .Réagissant dans Libération (le 16 juin 2004, dans son article « Vite, divorcer de Mamère ») au simulacre de mariage homosexuel organisé par Noël Mamère, il souligne même: « Si le mot et la chose "mariage" ne devaient heurter, troubler, rendre humilié ou triste qu’un seul petit, faible, délaissé dans ce pays, alors cela suffirait pour y renoncer absolument. Parce que lorsqu’on est sûr de soi, de ses goûts, de sa sexualité, on n’a besoin de froisser personne, on joue dans le respect, la politesse ; on est au-dessus de toute provocation. […] C’est quand la situation économique est douloureuse, quand les populistes ont du vent dans les voiles, et sont gonflés, qu’il importe de toucher encore moins au symbolique : ce peu qui reste à ceux qui ont peur de manquer. »  

L’agissement du lobby homosexuel n’est en plus pas légitime parce qu’il s’agit de la revendication d’une minorité de la minorité homosexuelle !! Une minorité qui joue de plus le registre de la victimisation, du moralisme bien-pensant, de la culpabilisation… au point de devenir même incompréhensible à la majorité des homosexuel(le)s : « Pourquoi diable veulent-ils à tout prix être cocus ? » lançait ainsi le défunt maire de Pau, André Labarrère, homosexuel notoire. Plus sérieusement, l’écrivain Benoît Duteurtre critique sévèrement la revendication absurde de cette minorité active, virulente et disposant de forts relais médiatiques qui tend à parler au nom de toute la « communauté » (si tant est qu’elle existe). Par ailleurs, une citation intéressante de lui : « Je suis bien certain qu’une majorité d’homosexuels ­ en tout cas dans mon entourage ­ ne souhaite nullement se marier, trouve cette revendication absurde et se contenterait bien d’une amélioration du Pacs. […] Tout est fait, dans la mise en scène de ce débat de société, pour montrer, d’un côté des couples de gays et de lesbiennes en souffrance de mariage et de parenté ; de l’autre, une société "frileuse", pour des raisons religieuses ou éthiques. Sauf que la plupart des homosexuels vivent très loin de cette opposition. »  

Conclusion 

Peut-on donc détruire un repère aussi positif pour notre société au nom d’une cause aussi peu légitime ? Ma réponse est bien entendu négative. Il faut cependant comprendre la souffrance de certaines personnes homosexuelles qui désire vivre dans une certaine stabilité matérielle (correspondant aux garanties matérielles du mariage) et symbolique (souffrance due à l’exclusion, à la haine anti-homosexuelle). C’est pourquoi la mise en place d’un PACS élargi (union civile) et la lutte contre l’homophobie dans notre société me semblent être des solutions adéquates.  

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L’avortement, un échec terrible pour un humaniste…

Un humaniste ne peut voir dans l’avortement qu’un échec. L’avortement c’est tout d’abord la suppression d’une vie humaine : ceux qui tentent de se justifier déclarant que la vie humaine ne commence pas à la conception mais plus tard sont hypocrites : dès la conception une cellule-mère (zygote) contient l’ensemble du code génétique unique d’une nouvelle personne humaine. On peut donc affirmer qu’il existe une unicité de nature entre cette première cellule et le vieillard. De la première cellule au vieillard, il n’y a que des différences de stades de développement. Il n’y a pas de différence de nature. Ainsi, l’embryon au stade de zygote évolue invariablement vers le développement d’un enfant s’il ne meurt pas (soit par une agression extérieure, soit parce qu’il est atteint d’une anomalie mortelle), et inversement tout être humain a été à son origine un zygote composé d’une seule cellule.L’avortement c’est aussi la destruction d’un potentiel : on détruit la possibilité pour une personne humaine, aussi faible soit-elle, aussi peu physiquement formée soit-elle,  d’accéder à la plénitude de la vie, à la plénitude de soi-même, à la Liberté bienheureuse.

Un vrai humaniste, qui croit en la sacralité de toute vie humaine et au droit à chaque être humain au bonheur ne peut donc considérer l’avortement comme quelque chose de positif. Il s’oppose à l’idéologie libertaire qui veut qu’une femme -et la société qui fait pression sur elle- puissent faire n’importe quoi avec l’être humain qu’elle a en son sein. Cette idéologie qui érige l’avortement en « liberté » ou en « droit » (donc forcément quelque chose de positif) est une imposture : il ne s’agit ni plus ni moins du libre-arbitre d’un individu qui décide de la vie et de la mort d’un autre, plus faible et sans défense. Il n’y a rien qui libère, rien de noble, rien d’humain dans tout cela. Mais autant l’humaniste rejette le fanatisme libertaire qui voudrait donner aux femmes le « droit » d’avorter n’importe où, n’importe quand et pour n’importe quelle raison, autant il rejette aussi fermement le fanatisme religieux et moralisateur qui traite les mères ayant avorté en criminelles et en coupables. Que ces fanatiques bien-pensants regardent un peu leur nombril et se demandent pourquoi une femme avorte… L’énorme majorité des femmes avortent sous pression de l’environnement économique, social, familial et psychologique qui les entourent.

L’avortement est un échec, oui, mais un échec de toute la société.

– L’échec d’une société qui ne se donne pas les moyens pour éviter les grossesses non désirées (en informant, en donnant de vrais cours d’éducation sexuelle qui insistent non pas seulement sur la technique du rapports sexuel mais aussi sur le respect du corps féminin, sur la notion d’engagement, de confiance…).

– L’échec d’une société qui ne se donne pas les moyens de lutter contre les pressions sociales et familiales exercées sur les mères, pressions dérivées de préjugés, de normes moralisatrices qui veulent par exemple qu’une femme doit absolument être vierge et sans enfant à son mariage. Une autre pression sociale peut être le manque d’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, le regard méprisant porté sur les mères au foyer ou les mères de famille nombreuse…

– L’échec d’une société qui ne se donne pas les moyens de porter un regard positif sur l’enfant et de l’accueillir, qu’il soit enfant d’une mère pauvre ou enfant handicapé : tant de solutions existent pourtant (accouchement sous X, institutions, adoption…). Les bien-pensants libertaires répliqueront sûrement que la vie d’un orphelin ou d’un handicapé ne vaut pas la peine d’être vécue : mais qui sont-ils pour juger de cela ? Des dieux omniscients ? Pas des humanistes en tout cas.

L’avortement est donc bien notre échec à tous. Certains essaieront de le maquiller en réussite, en « droit », en « liberté » par paresse intellectuelle ou par attitude politiquement correcte. D’autres cracheront sur les mères en oubliant qu’ils sont co-responsables en tant que citoyens d’une « cité » qui laisse les femmes seules face à leurs difficultés (je pense notamment à certains républicains américains fanatiques aux USA qui conspuent les mères ayant avortés tout en demandant une réduction de leurs impôts – c’est à dire moins de moyens pour l’Etat d’aider ces mêmes mères…).

Faut-il pour autant interdire l’avortement ? Non, on ne le peut pas. On ne peut pas laisser des mères seules avec une charge qu’elles ne peuvent supporter. Il faut donc laisser cette possibilité ouverte aux femmes, mais en assumant que l’avortement est néfaste, en vivant avec lui comme les citoyens de pays démocratiques et défenseurs des Droits de l’Homme ont vécu pendant longtemps (et vivent encore !) avec la peine de mort. C’est une contradiction terrible pour un humaniste, mais il faut l’assumer. Pour autant il faut lutter contre les causes de l’avortement afin d’en réduire la portée : le vrai humaniste s’engage donc pour sauver le plus de vies humaines possibles. Si la société assume enfin son rôle auprès des mères, alors l’avortement ne sera plus pratiqué. Je rêve d’un monde où chaque enfant puisse être accueilli avec bienveillance, où la sacralité de la vie serait vraiment respectée, où chaque être humain ait la chance de s’accomplir en devenant pleinement libre.

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L’Humanisme total : la Liberté appuyée sur la sacralité de la vie humaine…

La Liberté seule ne suffit par pour définir un idéal humaniste en politique. En effet, qui a donc le droit à cette Liberté ? Qui la société doit-elle aider à se développer pour être chaque jour plus soi-même, plus libre ? Ce droit est-il réservé à une personne, à une caste ou à tous les hommes ? Pour ma part, j’affirme que tout être humain a pour vocation à devenir libre, tout être humain sans exception doit être épaulé dans sa recherche de Liberté. Pourquoi puis-je poser ce principe ? Parce que je crois profondément en la sacralité de la vie humaine en plus de croire au destin de Liberté de chaque humain. C’est parce que chaque être humain, de part son existence-même, est sacré que je lui dois respect et assistance. Et de ce fait, parce qu’un être humain est appelé à ce qu’il y a de meilleur, à la Liberté, je me dois d’aider chaque être humain sur ce chemin. Pour moi, ce chemin débute dès la conception humaine et finit à la mort : en effet, la vie d’un homme est le développement et l’enrichissement permanent d’un potentiel de Liberté. Voilà pour moi l’Humanisme total, celui qui devrait guider toute politique.

Si l’on prend donc la métaphore de la maison, l’Humanisme a selon moi pour fondation une foi intangible : il faut croire en la grandeur sacrée de l’être humain et il faut croire en son potentiel, en son destin, en son bonheur pleinement déployés dans la Liberté. Mais l’Humanisme a aussi pour murs et pour toit la philosophie : il s’agit en effet de réussir à s’approcher toujours plus de l’être véritable de chaque être humain, il s’agit d’aider chacun à parvenir à la Liberté, c’est à dire à se libérer de ce qui l’empêche d’être pleinement heureux, pleinement soi, en vérité. La Foi aide à croire en ce bonheur pour tous, la Sagesse aide à le définir peu à peu, à s’en approcher. Il faut y croire… pour mieux en débattre. Le vrai Humanisme total sonne le retour de la Foi et de la Sagesse en politique!

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Les libertés au service de la Liberté, véritable Humanisme…

Je reviens un peu sur le concept de liberté. En fait, je pense qu’il existe deux définitions de la liberté. La première, qui est « la liberté de faire quelque chose » correspond au libre-arbitre ou encore au « droit à ». C’est par exemple la liberté d’entreprise, la liberté d’aller et de venir ou encore la liberté de presse. Il s’agit d’une dimension importante en politique, c’est d’ailleurs en ce sens que le concept de liberté est utilisé le plus souvent. Garantir les libertés du citoyen est fondamental et doit faire partie de toute politique qui se veut humaniste. Cependant, cette notion ne doit pas être poussée à aux extrêmes que sont le libertarisme total ou encore la « licence ». Non, les libertés du citoyen doivent plutôt être un chemin vers la Liberté, au sens de libération. Cette Liberté là (et c’est ma seconde définition) correspond au stade de l’Homme libre. Qu’est ce qu’un Homme libre ? Non, ce n’est pas un individu qui est « libre de faire ce qu’il veut ». C’est un individu qui est libéré de tout ce qui l’empêche d’être pleinement épanoui, pleinement humain, pleinement lui-même. C’est cela la Liberté (avec un grand « L »). Les « libertés de » sont des moyens qui servent la fin ultime, la Liberté. C’est parce que la liberté d’expression existe qu’un individu approchera la Liberté, c’est à dire ce stade où il se sent pleinement humain parmi les humains, parce qu’il échange, il pense, il se cultive, il débat… et qu’il peut ainsi trouver, au-delà des obstacles, petit à petit, quelle est la vérité de son être profond, son chemin de bonheur et d’épanouissement…

Le rôle du politique est donc selon moi d’organiser la société afin d’aider chacun sur le chemin vers la Liberté en organisant les « libertés de » mais aussi en maniant la contrainte et les interdits face à ce qui pourrait étouffer la Liberté. A quoi correspond « le politique » ? A un gentil dictateur qui dit à chacun ce qu’il doit faire pour s’épanouir ? Non, ce serait là une mauvaise caricature de mes propos. « Le politique » c’est dans une démocratie, chaque citoyen et tous les citoyens ensemble. C’est au citoyen d’apprendre, de s’ouvrir, de se cultiver, de débattre, de s’appuyer sur les écrits de nos ancêtres, d’aider son voisin afin de développer une Sagesse commune, des valeurs communes, des principes communs qui permettent d’approcher toujours plus la Liberté. Cela dit, il faut souligner deux points importants. Premièrement, il faut insister sur la foi qu’il faut avoir pour affirmer que tout individu est fait pour la Liberté : en tout individu sommeille quelque chose de grand et de puissant : un Homme libre, pleinement lui-même, entièrement épanoui et grandir vers la Liberté en vaut donc la peine, puisque c’est la clef du bonheur. Au fond, c’est cela l’Humanisme. Secondement, le chemin de développement de l’individu vers l’Homme libre est difficile et parsemé de flous et d’erreurs. Il est par exemple possible que l’on enseigne des bêtises à nos enfants en pensant sincèrement qu’ils s’agit de repères par lesquels ils pourraient grandir vers la Liberté. En effet, il n’est vraiment pas aisé de définir ce qu’est un Homme vraiment libre, ce qui le fait grandir, ce qui lui permet de vivre selon son être profond et vrai… Mais c’est en restant ouverte (au débat, à la connaissance, à la spiritualité, à l’intuition) et fermement attachée à libérer l’Homme que la société aidera au mieux chacun de ses citoyens.

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Ma conception de la liberté…

Au fond ce qui importe, c’est la liberté humaine. C’est la seule fin en soi qui vaille en politique : voici ma conviction. Tout le reste n’est que moyen pour atteindre ce but ultime. Mais de quelle liberté s’agit-il ? Je ne veux pas parler du libre-arbitre… Non, ma conception de la liberté ne se laisse pas enfermer dans cette vision contemporaine, réductrice et pernicieuse. Cette dernière définit la liberté comme le choix exercé par le libre-arbitre, définition simpliste et peu exigeante : selon ce critère, quelqu’un qui se drogue ou se suicide en le choisissant vraiment est libre, point final. C’est ce que je réfute ardemment. Pour moi, la liberté est un idéal à atteindre : l’Homme libre est en fait libéré de toutes les chaînes qui l’empêchent d’être pleinement humain c’est-à-dire pleinement lui-même : le stade de liberté permet l’épanouissement total de l’individu. Ainsi la drogue est-elle un chemin d’asservissement, d’étouffement de la personne humaine et non pas de liberté.

La liberté comme stade ultime de libération, j’en conviens aisément, est une définition intellectuellement exigeante. En effet, elle renvoie à des interrogations millénaires : l’épanouissement plein et total est certainement le bonheur, mais qu’est-ce que le bonheur ? Et qu’est-ce qu’être soi-même ? S’agit-il d’une simple construction humaine ? Est-ce un stade ontologique voire divin ? La liberté ainsi conçue renvoie donc à l’ensemble de la Sagesse rationnelle et spirituelle construite par nos ancêtres et jamais achevée, à cette recherche de notre être profond vrai, beau et bon…

Restreindre la liberté au libre-arbitre est totalement stérile : la liberté est bien plus riche que cela en terme de recherche de sens et de profondeur humaine. Cette restriction est également dangereuse. En effet le libre-arbitre ne permet pas toujours à l’individu de grandir, de s’épanouir ou de s’humaniser : le libre-arbitre peut détruire l’Homme. C’est une grande erreur que de combattre avec acharnement à la destruction de tout ce qui contraint le libre-arbitre de l’individu, au nom de la défense d’un pseudo-humanisme. C’est malheureusement le grand travers de notre société et de l’idéologie libertaire. Pour ma part, m’appuyant sur ma définition de la liberté, une définition riche et profonde, j’affirme que tout individu a besoin de garde-fous, de règles, de valeurs, d’absolu et de sacré pour grandir vers la liberté. Nous sommes tous de grands enfants pourrait-on dire de façon provocatrice. Cela ne signifie pas qu’une contrainte ne puisse être remise en cause, bien au contraire. Mais elle ne doit pas l’être au nom du bon vouloir simple (et aveugle) de l’individu. Cette remise en cause doit être réfléchie, pesée, méditée… Le chemin de liberté est un arbre de sagesse qui plonge ses racines dans le terreau de la pensée de nos ancêtres et de notre esprit positivement critique et spirituel…

Pour conclure, je dirais donc qu’il existe pour moi deux définitions de la liberté:

– la liberté au sens courant (politique): libre arbitre, libre choix, sachant que cette liberté-là peut paradoxalement aliéner l’individu,

– la Liberté dans un sens plus philosophique, mais plus riche, exigeant et pertinent pour moi: l’absence de contrainte, de chaîne pouvant empêcher l’épanouissement véritable de l’être humain, ce qui suppose une réflexion approfondie sur la nature de l’être humain et de son devenir, la prise en compte de la Sagesse que nous héritons de nos ancêtres (héritage philosophique, religieux, spirituel…) et dose de conservatisme prudent et sage en politique…

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