Pour une politique pragmaniste…

Profondément humaniste, je crois en la sacralité de la vie humaine et au droit intangible de chacun de grandir pleinement vers la Liberté, stade où plus rien ne l’éloigne du bonheur de s’être accompli parfaitement. Mais comment atteindre cet idéal ? Comment protéger l’être humain et lui garantir le bonheur ? Le but est certes très noble, mais quels en sont les moyens ? Comment y parvenir ?

Pour répondre à ces questions légitimes, je ne vois qu’une solution : le pragmatisme. « Ce qui compte, c’est ce qui marche ». Le pragmatisme nécessite pour moi le débat citoyen objectif, honnête et constructif. Le pragmatisme, c’est savoir sortir des vieilles recettes figées, savoir se remettre en question, savoir reconstruire…

Mais le pragmatisme ne doit pas devenir une fin en soi. Il doit toujours être mis au service de l’idéal humaniste du respect de la vie humaine et du développement de chacun vers la Liberté totale. Un pragmatisme sans idéal à servir peut devenir dangereux, destructif de ce qui est humain. C’est pourquoi je me définirais comme un « pragmaniste », défenseur de l’attelage gagnant du pragmatisme au service de l’humanisme, défenseur du « pragmanisme ».

Le pragmaniste refuse de s’enfermer dans des solutions toutes faites au malheur des hommes et totalement repliées sur elles-mêmes. Il dénonce donc (entre autres) la lutte des classes (qui veut qu’il faille lutter sans cesse contre « le patron qui est méchant par nature et qui fait tout pour accroître sa domination  sur le travailleur qui lui est gentil »), le libre-échange à tout prix (qui affirme que le chemin vers le bonheur passe par la maxime « plus le marché est libre, plus l’homme est libre ») ou encore le libertarisme (qui clame fièrement qu’il est « interdit d’interdire », dogme permissif et de l’ « ultra-tolérance » complètement inapproprié pour une vie en société et pour un individu qui cherche à se construire en s’appuyant sur des bases solides et des gardes fous)…

Le pragmaniste, c’est celui qui sait toujours où il faudrait aller (idéal humaniste) et qui cherche comment y parvenir (pragmatisme qui suppose le débat, la remise en question, la connaissance et la reconstruction permanente).

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