L’enfant a besoin d’un papa et d’une maman…

Une des revendications constantes du lobby homosexuel est le « droit à l’enfant » pour les couples de même sexe, au nom de l’égalité de ces-derniers avec les couples hétérosexuels. Or, je pense pour ma part qu’au nom de cet égalitarisme forcené et victimaire et de la satisfaction de fantasmes égoïstes, ces homosexuels détournent le regard du principal intéressé : l’enfant. Il devient urgent de cesser ce nombrilisme et de réfléchir vraiment à ce qu’il y a de mieux pour l’enfant.  

Revendiquer « le droit à l’enfant », c’est être égoïste

Les couples gay ne peuvent avoir un droit à l’adoption pour la simple raison qu’il n’existe pas de droit à l’enfant, pas plus chez les homosexuels que chez les hétérosexuels. L’enfant n’est pas un objet de droit, il est sujet de droit. Considérer une personne humaine comme un objet de droit c’est le mettre au rang de l’esclave, d’animal de compagnie ou de joujou. Ce qui compte donc avant tout c’est les droits de l’enfant. Dans l’adoption, la puissance publique ne « distribue » pas un enfant abandonné à un couple qui ne peut pas en avoir un biologiquement : elle offre à un enfant des parents, une maman et un papa. En fait, elle offre à cet enfant ce qu’il y a de plus stable, de plus sécurisant et de plus riche pour qu’il puisse bien grandir et développer au mieux sa personnalité et son identité.  

Offrir ce qu’il y a de plus stable et de plus riche possible à l’enfant  

L’enfant a le droit, surtout lorsqu’il est dans une situation aussi difficile que celle de l’adoption, de pourvoir grandir dans un environnement aussi stable que possible.Or cette stabilité est tout d’abord le fait de la filiation. En grandissant avec une mère et un père, l’enfant peut se replacer charnellement et symboliquement dans une filiation, dans une Histoire, de façon claire et simple, ce qui lui donne de la force pour bâtir son petit avenir. La filiation est un point essentiel de la construction de son identité (savoir d’où l’on vient pour pouvoir construire sans trouble son futur). Et comme le rappelle Sylviane Agacinski, philosophe, « il faut toujours du masculin et du féminin pour faire naître un enfant. Et même pour le fabriquer en laboratoire. Autrement dit, je crois que l’établissement d’une filiation, pour un enfant, doit se faire de façon bilatérale qui désigne le côté mâle et le côté femelle, même lorsqu’il y a don de gamètes ».  Dès lors quoi de mieux pour l’enfant qu’une paternité et une maternité qu’un papa et une maman adoptifs pourront lui offrir et sur lesquelles il pourra transposer sa filiation et son origine le temps de grandir et de se fortifier. Ces-dernières seront certes fictives pour un adulte, mais tellement importantes et crédibles pour un enfant qui pourra ainsi se développer en paix jusqu’à qu’il ait l’âge de comprendre avec moins de trouble qu’il a été adopté.  Sans une mère identifiée comme telle et un père identifié comme tel l’enfant ne peut construire harmonieusement sa personnalité. Pour l’enfant, le père est celui qui a désiré sa mère et sa mère est la femme dont il est né et qui a désiré son père. Rappelons que parmi toutes les espèces, l’humanité est celle qui reconnaît son père et sa mère. La paternité et la maternité ne sont pas des rôles interchangeables. Le père et la mère ne sont pas d’abord des éducateurs. Ils sont d’abord des géniteurs.   

De ce fait, au-delà même de la simple filiation, il est indispensable que dans l’esprit de l’enfant, soit unis dans une même réalité sa généalogie, le désir de ses parents, sa conception, sa naissance et son éducation. L’enfant peut ainsi s’appuyer sur une base solide et logique. Schématiquement, on peut dire que cette base de construction de l’identité est bonne lorsque l’enfant peut dire « je proviens de mes parents, de leur Histoire, de leur amour, je suis une partie de maman et une partie de papa et mes parents m’aiment, ne m’abandonnent pas, m’éduquent ».  Lorsqu’un de ces éléments faits défaut, l’enfant éprouve les plus grandes difficultés à se construire. Une littérature scientifique surabondante le prouve. Comme l’écrit Xavier Lacroix, «la quête douloureuse de leur origine par les enfants nés “sous X”, les difficultés propres à l’adoption indiquent bien que les ruptures dans l’histoire, les dissociations entre les différentes composantes de la parenté, sont autant de complications dans la vie de l’enfant. Dès lors, il est souhaitable qu’à la discontinuité liée à l’adoption [que l’enfant ressent parfois malgré l’attention des parents de ne pas lui faire sentir tout petit] ne vienne pas s’ajouter une seconde discontinuité, à savoir la perte de l’analogie entre le couple d’origine et le couple éducateur. C’est a fortiori parce qu’il est adopté qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère.»  

En outre, avoir un père et une mère, c’est avoir pour l’enfant un accès direct au monde masculin et au monde féminin. Ceci est une source de richesse énorme. Non seulement l’enfant pourra construire son identité par rapport à ces deux mondes (en s’opposant à l’un et en s’identifiant à l’autre), mais il pourra aussi développer du respect pour les deux sexes, pour les hommes et les femmes.  

En conclusion : Non à l’adoption d’enfants par les personnes de même sexe  

Je m’oppose à ce type d’adoption parce que c’est l’enfant qui doit être mise au centre de la question. Or l’enfant à le droit à ce qu’il y a de mieux pour bien se développer, c’est-à-dire (entre autres) à la plus grande stabilité et la plus grande richesse possible. Avec une maman et un papa, même adoptifs, l’enfant a la possibilité de se construire sur un socle solide constitué du lien logique de continuité entre filiation, désir du couple, conception, naissance et éducation (il en a en tous cas bien plus la possibilité qu’avec un couple homosexuel !). En effet, une discontinuité entre l’un de ces éléments est source de troubles. Une maman et un papa sont également la plus grande richesse que l’on puisse souhaiter à l’enfant, car c’est un accès direct au monde masculin et féminin, source de construction d’identité et de découverte du sexe opposé.  

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